Sophrologie : les techniques

Les Techniques Sophrologiques

La respiration – la relaxation dynamique – la visualisation

La respiration :

ballons s'envolant dans le cielPour accéder à un état de détente, il est indispensable de mettre en place une bonne technique respiratoire.
Bien souvent, les personnes stressées ont une respiration haute, thoracique, respiration courte et irrégulière. L’oxygène dans les poumons est alors insuffisant, les ondes cérébrales (ondes bêta ou gamma) correspondent à celles d’une activité intense. Il devient alors impossible de se détendre.
Des dérèglements divers interviennent tels que l’insomnie, l’irritabilité, les sautes d’humeur, l’hyper activité et la sensation de toujours courir après le temps : « Je n’arrive pas à tout faire, je suis épuisé et pourtant je ne trouve pas le sommeil ».

 

Apprivoiser sa respiration est le premier pas vers l’écoute de soi.

La respiration abdominale consciente va permettre une meilleure oxygénation, ralentir les ondes cérébrales (ondes alpha) et induire un état de détente corporelle et psychique. Cette respiration est celle du bébé et celle du sommeil. Il est plus aisé de la pratiquer dans la position allongée.
On place les mains sur le ventre et doucement on gonfle la région abdominale à l’inspire, par le nez. Puis après un temps de rétention d’air, on expire doucement par la bouche en relâchant le ventre. Après quelques secondes, on reprend un cycle complet.
D’autres techniques respiratoires sont ensuite proposées mais celle décrite ci-dessus est la plus simple et la plus efficace au début.
On est alors dans l’écoute des sensations. On entre déjà dans un dialogue avec son corps. Sensation de pesanteur, de chaleur ou de fraîcheur, rythme cardiaque plus lent… puis des images, des émotions surgissent.

 

La relaxation dynamique en sophrologie :

banc dans une prairieToute pensée consciente ou inconsciente a une incidence sur notre état corporel. Les chocs émotionnels, les frustrations, les peurs …produisent des serrages dans le corps. Nos organes réagissent. Nous somatisons.
Les personnes stressées par exemple ont fréquemment des maux de ventre, des palpitations, des migraines….

Ces dernières années, de nombreux livres sont parus sur le sujet.
En voici quelques-uns :

  • M Odoul : Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi
  • T Janssen : La maladie a-t-elle un sens ?
  • P Coffigneau et Dr J Palazzolo : Des mots du corps aux maux de l’âme.
  • Myriam Brousse : Votre corps a une mémoire.

CE LIEN ETROIT ENTRE NOTRE PSYCHISME ET NOTRE CORPS est utilisé en sophrologie mais nous effectuons le chemin inverse.

La détente corporelle va induire la détente psychique

homme s'étirant devant le coucher de soleilAlfonso Caycedo a fondé les principes d’une « relaxation dynamique » en différentes étapes qui peut se pratiquer en groupe ou en individuel.
Cette relaxation dynamique s’inspire des précurseurs tels que Schultz, Jacobson et Alexander mais aussi de nombreuses pratiques orientales.

  • Le 1er degré s’inspire du yoga. On travaille sur l’ancrage, l’enracinement, la souplesse et la sensation/perception du corps. On est dans la sensorialité.
    Les mouvements de ce premier degré sont très simples et peuvent se pratiquer quelque soit l’âge où l’état physique de la personne.
  •  Le 2ème degré s’inspire du bouddhisme. Il est plus contemplatif. On intègre l’image du corps qui se situe dans l’espace et dans le temps. Elargissement du champ de conscience. On passe du réel au symbolique.
    Ce 2ème degré développe l’imaginaire, la créativité. C’est aussi l’étape de la rencontre avec son propre corps.
  • Le 3ème degré s’inspire du zen et des techniques de méditation. On va vers une ouverture de conscience de plus en plus grande.
    On est dans l’Etre et non dans le Faire. C’est l’outil anti-stress par excellence.

Il appartient bien- sûr au sophrologue d’adapter ces méthodes à la personne qu’il reçoit.

 

La visualisation et la sophrologie

Cette technique utilise la faculté que nous avons de nous représenter des images, des situations, des émotions.

Le cerveau ne fait pas la différence entre une situation représentée et une situation réelle.

Arthur Rubinstein était un grand pianiste du siècle dernier, merveilleux interprète de Chopin. Il donnait des concerts dans le monde entier et entre le moment de l’atterrissage de son avion et le moment du concert, il n’avait pas toujours le temps de répéter sur un piano. Alors, dans l’avion, mains immobiles sur ses genoux, il répétait mentalement tout son programme. Il sentait ses muscles travailler « de  l’intérieur », il entendait la musique, il visualisait sa partition, sa mémoire faisait défiler toute l’œuvre, il sentait le contact de ses mains sur le clavier, il ressentait les émotions, il imaginait son public.

PalmiersEn racontant cette histoire, il ajoutait que cet entraînement « à la muette », selon son expression, le préparait aux plus beaux concerts.
A défaut de bien jouer Chopin, cette technique de visualisation est très employée en sophrologie.

Pour préparer un entretien d’embauche, un examen, une compétition sportive, une épreuve comme une opération chirurgicale …on se met « en situation » en imaginant bien sûr un déroulement positif. Tous nos sens sont en éveil, on se « raconte l’histoire », on imagine tous les détails. Cette préparation mentale est rassurante. Accompagné dans ce travail, quand le moment est venu de la confrontation avec le réel, on est en pays connu, en toute confiance.

La visualisation se pratique également dans un but de simple détente, par exemple avant de s’endormir. Quelle meilleure préparation au sommeil de l’enfant que l’histoire racontée d’une voix douce par un parent !

Nous nous  laissons parfois flotter aussi dans cet espace entre rêve et réalité avant de dormir.
Le sophrologue travaille particulièrement dans cette zone « sophro-liminale », dans cet état de conscience modifié, entre veille et sommeil.
Il raconte aussi des histoires, en fonction de la problématique de la personne, comme le faisait Milton Erickson (hypnose Ericksonienne) pour ses patients.

Bien conduit, accompagné, l’Imaginaire devient thérapeutique.

 

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Publié dans La SOPHROLOGIE